Même si les conditions exceptionnelles que nous connaissons nous confinent à l’intérieur, la nature continue son chemin.

Avec presque 10 jours d’avance les premiers bourgeons ont éclos à Camplazens. C’est à un mois de février exceptionnellement chaud que nous devons ce retard. En 2016 et 2018, c’était le mois de janvier.

Et oui, je parle bien de retard car si la vigne est en avance, le vigneron est en retard sur ses travaux, la nature nous impose son rythme. La taille tout juste achevée, il faut attacher les sarments qui porteront la récolte 2020 afin qu’ils ne cèdent pas sous l’action du vent ou du poids des raisins.

Il faut aussi penser à s’occuper des sols qui fourniront d’ici quelques jours l’eau et les éléments nutritifs indispensables à la vigne. Passage du cultivateur ou tonte sont au programme selon la nature des sols.

Enfin, le printemps est aussi la saison des amours et les vers de la grappe (petit papillon de type mite) dont la chenille raffole des fleurs et grains de raisin, sont en quête de l’âme sœur. Depuis l’arrêt des insecticides à Camplazens, pour tromper l’ennemis, nous disposons dans tout le vignoble des petits diffuseurs « d’odeur » de femelle et sous l’abondance de ces prometteuses effluves, les males en « perdent » la tête (confusion sexuelle).

Prenez soins de vous.

Yann Claustre